Wislawa Szymborska : poétesse polonaise, Prix Nobel de littérature.
Langue pardonne-moi, d’emprunter des mots graves, et de faire l’impossible pour qu’ils paraissent légers.
Wislawa Szymborska fait partie d’une génération marquée par les conflits du 20ème siècle et l’absurdité humaine. Mais sa force réside dans sa capacité de ravissement devant le miracle de la vie, son insatiable curiosité du monde, son scepticisme, son ironie, son esprit de contradiction et son sens de l’humour malicieux. Son style, très personnel, s’affranchit complètement de la poésie romantique. Une liberté qui a sans doute freiné sa reconnaissance dans le monde littéraire classique, malgré un prix Nobel de littérature en 1996. Elle est finalement peu traduite en français et reste méconnue.*
Rien n’est jamais ordinaire, ni normal
La simplicité apparente du langage de ses poésies dissimule une infinité de lectures possibles et formule un perpétuel questionnement sur le rapport de l’homme à l’existence, la nature, l’animalité et l’universalité.
Le banal et le familier finissent par devenir insolites, voire extraordinaires car Wislawa Szymborska considère la réalité quotidienne comme univers à décrire, à distordre et à transcender.*
*(Sources : préface de C. Jezewski, Dans le fleuve d’Héraclite, Maison de la Poésie du Nord-pas-de-Calais)
Plus je vieillis, plus je m’étonne : un spectacle poétique et musical
Une mise en scène vivante en proximité avec le public
Proche du public, les deux comédiennes-musiciennes évoluent dans un décor qui pourrait être le salon de Wislawa. Comme dans une simple conversation où l’on aborde divers sujets de la vie quotidienne (le climat, le médecin, les noces d’or, la guerre, les statistiques, la haine, le hasard, la poésie…), elles prennent tour à tour la parole, dialoguent, interpellent le public… Ainsi passe-t-on, sans s’y attendre, du rire aux larmes, de la réflexion à l’émotion, de la profondeur à l’humour.
La recherche d’une musicalité poétique multiple
Dans notre travail de création, la musique et les textes ont la même importance et dialoguent en permanence. Nous y avons ajouté la dimension bilingue pour entendre les poèmes dans leur langue originelle. Dans cette lecture musicale, nous jouons ainsi à deux voix : polonaise et française.
Quand l’une fait résonner les mots, l’autre fait résonner la musique, à l’accordéon, au ukulélé, au toy piano ou au chant.
Une alternance complice et complémentaire qui donne à cette lecture une musicalité poétique toute particulière.
Un partenariat avec La Maison de la Poésie des Hauts de France
Cette lecture s’est nourrie du recueil bilingue Dans le fleuve d’Héraclite, édité en 1995 par la Maison de la poésie des Hauts-de-France et traduit par Christophe Jezewski et Isabelle Marcor-Filarska. La Maison de la Poésie a ainsi reçu le prix Nobel du seul livre édité en France de Wislawa Szymborska. Il peut être commandé à la Maison de la Poésie ou acheté à la fin du spectacle.
Production agréée par le Département du Pas-de-Calais, dans le cadre du dispositif de l’aide à la diffusion culturelle.